jeudi 3 septembre 2015

03h42

03h42
Je n'arrive pas à dormir.
Et ce, depuis 11 jours.
Je suis venue dans ma famille afin de partir en vacances, mais une fois arrivée dans la maison de mon enfance, ma mère m'annonce qu'elle se sent pas bien et qu'elle va faire des examens importants, sous AG.
Pas de vacances pour moi. L'année dernière ma grand-mère fut à l'agonie au même mois, au même moment, pour mes vacances.
J'ai un travail fatiguant psychologiquement et physiquement.
J'ai des vacances, comme tout le monde, mais une semaine ne suffit pas pour évacuer tous le stress accumulé au cours de l'année.
Les vacances d'été sont ce qu'il faut.
Mais voilà la deuxième année que je n'en ai pas. Je suis fatiguée.

Deux semaines loin de mon amour.
Les mois défilent et je perds ma confiance.
J'ai grossis. Encore.
Le bonheur me fait bouffer, toujours.
J'ai dépassé le seuil et mon poids mets en danger non seulement ma santé, mais en plus mon couple.
Je n'ai plus confiance en moi, zéro.
Je suis jalouse et hystérique, je perds le contrôle de mon cerveau, je réfléchis trop, tout le temps.
Et au lieu de penser au bonheur, je pense à toutes les crasses qu'il pourrait me faire, me tromper, me mentir, jouer avec moi, être lassé, me quitter.

Je suis naive, j'ai peur des gens, de ce qu'ils peuvent mettre en place pour blesser quelqu'un.
Je suis paranoiaque, folle, pessimiste.

Je sors d'une relation de 7 ans avec un homme qui était censé être l'homme de ma vie.
Tu sais, quand tu tombes amoureuse pour la première fois, tu es persuadée à en mettre ta main à couper, que oui, c'est l'homme avec tu finiras ta vie.
Et la vie t'apprends que non.

Voilà un an que je suis avec un nouvel homme, que j'appellerai 42 au fils des articles écrits.
42 je l'aime, plus que tout.
Il est le premier avec qui je vois un mariage, une maison et aussi, plus je veillis et plus je le vois comme le père de mes enfants.
Enfants que je n'ai jamais désiré, sauf de plus en plus, à l'approche des 30 ans.

03h52
Je ne dors pas, je ne peux pas.
Voilà 11 jours que je ne m'endors avant 5h du matin et que je pleurs parce que je me mets des choses qui me rendent maladivement triste dans ma tête.
Mon cerveau ne s'arrête pas, il pense, se fait des films sans cesse, les pires.
Je me vois rentrer chez moi et retrouver un cheveux blond dans le lit, ou avoir comptabilisé les capotes et remarquer qu'il en manque deux.
Je serais en train de chercher le moindre détails pour le faire coupable, mais putain... pourquoi suis-je comme ça ?

Il a pourtant jamais rien fait pour que je le pense aussi traitre et désireux de me tromper, pourquoi bordel, est-ce-que je le vois ainsi ?

En ce moment, je me déteste oui.
Je suis moche, difforme, mes kilos en trop qui était avant gracieux ne ressemblent plus à rien.
J'ai une bouée de graisse autour du ventre.
Je troue mes pantalons à force que mes cuisses frottent de trop l'un contre l'autre.
Je ne m'assume plus du tout.
Je suis malheureuse.
Addict à la bouffe, mais pas la mal-bouffe, non la gourmandise... le sucre.
Je vais tomber malade. Et il sera trop tard.

Et voilà je pleure.
Tout ceux qui m'ont aimé pour ce que je suis, la nana jolie qui s'assume, je dois bien les décevoir.
Et lui...?
Il me dit je t'aime sans cesse, me reconforte, supporte mes crises de jalousies, apprends, grandis plus que moi, est patient et me dit que je suis belle sans cesse.
Je suis dégueulasse, je ne m'assume plus.
Je suis triste. Je ne m'assume plus.

Si j'étais mieux dans ma peau, comme je l'ai été pendant longtemps, tout rentrerait dans l'ordre.
Je ne serais plus jalouse de n'importe quelle pétasse bien foutue et je me sentirais pas inférieur, je pourrais laisser 42 tranquille.
Je serais moins gênée de tout, moins inquiète.
Et je n'aurais plus peur qu'il se lasse de moi parce que je deviendrais invivable au fils du temps.

04h04
Je reçois un texto de sa part, il n'arrive pas à dormir non plus, il m'aime.
Et je pleure, je ne m'arrête pas.
Ma bouche prend une forme de parenthèse à l'envers, mes narines n'arrivent plus à retenir le flux de tristesse qui encombre mon nez.
Je me confie, je lui dis que j'écris, et je pleure.
J'ai envie de m'éteindre...
Je n'arrive pas à arrêter mon cerveau, j'ai peur de perdre 42.

Nous sommes heureux dans notre couple.
Séparée de lui pendant 15jours, je suis dévastée.
Je suis déprimée.
Je n'arrive plus à avancer, j'ai du noir dans la cervelle, du noir qui m'a engloutit tout entière et ne me libère pas.
Je ne suis pas suicidaire, j'aime trop la vie pour ça.
Mais l'idée frôle mon âme à ce moment où je ne sais plus quoi faire pour que mon cerveau cesse de penser.
Cesse de penser noir, pessimiste, négatif, horrible.

Je me fais du mal toute seule.
Je le sais.
Mais je ne controle plus rien.
Le jour, ça va.
La nuit je tombe dans les flammes de l'enfer et je brûle.. je m'épuise.

4h18
Le creux de mes seins est luisant et salé.
J'ai inondé ma poitrine du mal-être qui me tient éveillé comme si c'était une punition.
Qu'ai-je fais ?
Je dois dormir.
Il est inquiet.
Tu m'étonnes, je viens de lui dire que j'avais passé la nuit à me demander si il serait pas plus heureux sans moi.
Je le rend triste.
C'est dur d'être humain...

Comment font tout ces gens ?

Je n'en peux plus...
Je reprends le travail lundi, et j'ai passé mes vacances à voir ma mère pas bien, à perdre des journées de temps précieux, et à pleurer tous les soirs en m'éloignant petit à petit de celui pour qui je pleure.

J'ai écris mais est-ce-que ça m'a fait du bien ?
Je le publie, mais pourquoi ?
Je crois peut-être que quelqu'un tombera dessus et compatira ?
Je n'ose même pas me relire alors toi, qui lira, excuses-moi.

4h26